Le Plan Épargne Retraite (PER) constitue un dispositif essentiel pour les professionnels soucieux de préparer sereinement leur avenir. Avec la mise en place de la loi PACTE, le PER a subi des modifications importantes, notamment en ce qui concerne sa fiscalité. Dans cet article, nous abordons en profondeur la fiscalité du PER, en mettant l’accent sur les principales caractéristiques à prendre en compte pour optimiser votre épargne.
Les phases de la fiscalité du PER
Le Plan Épargne Retraite est soumis à une fiscalité spécifique qui varie en fonction des différentes phases du dispositif. Pour mieux comprendre son fonctionnement, nous détaillerons les trois phases principales.
Phase d’épargne
Durant la phase d’épargne, les versements volontaires effectués sur le PER sont déductibles de votre revenu imposable, à hauteur d’un plafond déterminé par l’administration fiscale. Ce plafond s’établit à 10% des revenus professionnels de l’année précédente, dans la limite de 8 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale.
L’intérêt de cette déduction est double : d’une part, elle permet de réduire votre impôt sur le revenu ; d’autre part, elle augmente le montant de votre épargne et la rentabilité de votre placement.
Phase de gestion
Pendant la phase de gestion, les revenus générés par les placements effectués sur le PER sont exonérés d’impôt sur le revenu, mais restent soumis aux prélèvements sociaux. Ainsi, les intérêts, dividendes et plus-values réalisées bénéficient d’un report d’imposition jusqu’à la phase de restitution.
Il convient de souligner que, durant cette phase, les retraits anticipés sont possibles sous certaines conditions, mais ils entraînent une imposition immédiate des sommes retirées.
Phase de restitution
La phase de restitution correspond au moment où vous commencez à percevoir les prestations issues de votre PER, sous forme de capital ou de rente viagère.
Dans le cas d’une sortie en capital, les sommes perçues sont soumises à l’impôt sur le revenu après application d’un abattement de 10%. Les prélèvements sociaux sont également dus sur la totalité des gains.
Dans le cas d’une sortie en rente viagère, la rente est imposable selon les règles applicables aux pensions de retraite, et les prélèvements sociaux sont prélevés sur une fraction de la rente, déterminée en fonction de l’âge du bénéficiaire à la date de versement.
Les particularités de la fiscalité du PER
Le PER présente certaines spécificités fiscales méritant d’être mentionnées pour mieux appréhender son fonctionnement.
Cas des rachats anticipés
Comme évoqué précédemment, des retraits anticipés sont envisageables sous conditions, notamment en cas d’accident de la vie, d’invalidité ou d’achat de la résidence principale. La fiscalité appliquée varie selon les motifs du rachat : en cas de sortie anticipée pour acquisition de la résidence principale, les gains sont soumis à l’impôt sur le revenu après application de l’abattement de 10% et aux prélèvements sociaux. Dans les autres cas, l’imposition dépend de la durée de détention du PER et des éléments constitutifs du rachat.
Transferts entre PER
Les transferts d’un PER vers un autre sont possibles, sous réserve de respecter certaines conditions. Lors d’un transfert, la fiscalité applicable est celle du PER d’accueil. Il est donc important de bien comparer les caractéristiques fiscales de chaque PER avant d’effectuer un transfert.
Sortie en capital à 100%
Depuis la loi PACTE, il est possible d’opter pour une sortie en capital à 100% à l’échéance du PER. Cette option peut s’avérer intéressante pour les épargnants souhaitant disposer librement de leur épargne à la retraite, tout en bénéficiant d’un traitement fiscal favorable.
Conclusion : comment optimiser la fiscalité du PER ?
La fiscalité du PER est complexe, mais elle offre de réelles opportunités d’optimisation pour les professionnels souhaitant préparer au mieux leur retraite. La déduction des versements, l’exonération des revenus durant la phase de gestion et les options de sortie en capital ou en rente viagère sont autant d’éléments à prendre en compte pour tirer le meilleur parti de ce dispositif. Il est essentiel de bien maîtriser ces mécanismes et d’adapter votre stratégie d’épargne en fonction de votre situation personnelle et de vos objectifs. N’hésitez pas à solliciter l’aide d’un conseiller financier pour vous accompagner dans vos choix et optimiser la fiscalité de votre Plan Épargne Retraite.