Choisir de créer une microentreprise est un projet enthousiasmant qui rime souvent avec liberté. Libre d’organiser ses tâches comme on le souhaite, libre de ne travailler que quelques jours par semaine avec uniquement les clients de son choix… Et bien-sûr, plus de patron ! Seulement, s’installer à son compte signifie aussi endosser toutes les responsabilités. Et en cas de sinistre ou de dommage causé à un tiers, sans assurance professionnelle autoentrepreneur, l’addition peut être salée. On vous explique comment vous prémunir contre ces risques et pérenniser la stabilité de votre business.
Est-ce vraiment nécessaire de prendre une assurance professionnelle autoentrepreneur ?
Tout d’abord, il faut savoir que certaines professions dites « règlementées » doivent impérativement souscrire à une assurance professionnelle autoentrepreneur, c’est une de leurs obligations légales. Les activités concernées sont, par exemple, celles des domaines du bien-être et de la santé, du BTP, du service à la personne, de l’immobilier, de la comptabilité…
Bien-sûr, même si vous n’y êtes pas obligé, choisir une assurance professionnelle autoentrepreneur est fortement recommandé. En effet, Bon nombre de sinistres peuvent survenir dans le quotidien de la micro-entreprise. Voici quelques cas de figures marquants qui, sans assurance, peuvent coûter très cher et entraîner l’entrepreneur vers la faillite :
- Vous blessez involontairement un partenaire qui est immobilisé pendant un mois, il peut vous demander réparation.
- Vous pouvez laisser fuiter sans le vouloir des données confidentielles sur un projet, là encore votre responsabilité est engagée et on peut vous demander de payer des sommes importantes pour couvrir les préjudices subis.
- Un de vos produits est défectueux et provoque un incendie chez votre client, les dommages causés sont également à votre charge…
Même avec une trésorerie solide, ce genre d’incident peut porter un coup fatal à une micro-entreprise, d’où l’intérêt d’une assurance. Alors laquelle choisir ?
Afin de savoir si votre profession est règlementée ou non, nous vous invitons à consulter la liste référencée sur le site de la Commission Européenne.
Quelle assurance professionnelle autoentrepreneur choisir pour une couverture optimale ?
Avant de benchmarker toutes les solutions d’assurance professionnelle disponibles, faites le point sur les risques que vous encourrez réellement. Par exemple, un menuiser en freelance qui travaille sur de nombreux chantiers encourt plus de risques qu’un graphiste qui réalise ses projets en home office. Leurs besoins en matière de couverture seront tout à fait différents.
Afin de vous aider à mieux cerner les indemnisations possibles, nous listons ci-après les assurances professionnelles pour autoentrepreneur qui s’avèrent les plus indispensables.
La RC Pro pour les autoentrepreneurs
La Responsabilité Civile Professionnelle est un système d’assurance qui couvrent tous les dommages que vous pouvez provoquer à un tiers, qu’ils soient corporels, matériels ou immatériels. D’ailleurs, ces sinistres peuvent être causés involontairement par vous-même ou bien votre matériel ou même encore par les produits que vous vendez (intoxication alimentaire, court-circuit sur une de vos machines…). Cette assurance est obligatoire pour les professions règlementées.
La couverture de la RC Pro s’active, à la fois, pendant la réalisation de vos prestations et après la livraison d’un produit. Vous pouvez également ajouter une option « protection juridique ». Cette garantie couvre tous les frais de justice engagés si le tiers vous emmène devant la justice. Cette option est fortement recommandée pour les activités qui nécessitent de travailler avec des particuliers qui pourraient ensuite se retourner contre l’autoentrepreneur, par exemple : les guides de montagne, les moniteurs de ski, les traiteurs ou les taxis…
Comparé aux sommes qui seront versées en cas de sinistre, l’assurance professionnelle autoentrepreneur semble très peu onéreuse, à partir de 10 € par mois environ. Si vous choisissez la protection juridique, le montant de la prime d’assurance à payer double et passe à 20 € par mois.
La garantie décennale
Cette assurance professionnelle autoentrepreneur est assez spécifique car elle concerne les métiers du BTP, et plus particulièrement les « constructeurs » (promoteurs immobiliers, architectes, maîtres d’œuvre, maçons…). La garantie décennale couvre les dommages causés jusqu’à 10 ans après la fin des travaux. Il n’y a d’ailleurs pas besoin d’attendre une décision de justice pour être indemnisé.
La garantie décennale est obligatoire pour les constructeurs et son prix varient en fonction de nombreux paramètres. Néanmoins, sachez que le budget mensuel minimum à prévoir est de 60 €.
Une assurance professionnelle autoentrepreneur pour votre véhicule
Si vous utilisez un véhicule professionnel régulièrement, une assurance auto pro est également indispensable. Elle vous permet d’être couvert en cas d’accident, c’est-à-dire de pouvoir être remboursé pour les dommages causés sur le véhicule mais aussi sur les marchandises que vous transportez.
Il est à noter que cette formule d’assurance est plus chère que celle des particuliers, autour des 45 € par mois. Un prix qui varie cependant d’un autoentrepreneur à l’autre en fonction de son âge, de la valeur de ses marchandises, du modèle de voiture et des options de garantie souscrites.
Assurer ses biens
Cette assurance professionnelle autoentrepreneur est identique à votre multirisque habitation. Comptez environ 40€/mois pour cette formule. Pensez à vérifier toutes les garanties car certaines multirisques incluent aussi la RC Pro et la Protection juridique. Cette assurance est très utile si vous avez vos propres locaux professionnels. Si vous travaillez depuis chez vous, faites le point avec votre assurance pour vérifier vos garanties dans le cadre de votre activité professionnelle.
Pour une couverture optimale, pensez également à l’assurance perte d’exploitation. Celle-ci vous permet d’être indemnisé lorsque vous subissez une lourde perte de revenu suite à un sinistre. Les prix s’adaptent en fonction de votre activité et débutent à partir de 300 euros annuels.